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le tri

parcours de quartier en arts multidisciplinaires

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Nous courons en regardant les arbres 

devenir le décor d’une autre époque

nous angoissons

devant les visages à peau chaude et aux réactions sans délai

nous buvons, nous avançons

en contractant nos volontés comme un cheval ses muscles

nous courons, sans le savoir

nous cherchons les chemins les plus courts

vers les récompenses les plus courtes

nous cherchons dans nos reflets une boule de dopamine

entre deux sursauts, une adhérence. 

 

(les retrouvailles, Olyvier Leroux)

en empilant tous les livres

j’ai vu sous leur poids se plier

l’herbe de ma tête

marketing écoresponsable économie

bibliographique du néant décousu

épistémologie pratique critique

d’oeuvres du XIIIe siècle drame de

Tremblay essai surréaliste

ma tête mes mains mon sac ma question mon ventre ma bouche ma culture mon préjugé mon penchant le nombre de lignes

je suis contrainte

je suis faite

de contraintes.

A small empty bookshelf faces a giant pile of diverse books. A track of overlapping recordings of my voice reading excerpts from those same books can be heard in the room. 

le tri is a work on erudition, in its idealized and limited aspects. Humans write on and publish what they believe in. Humans read and base their reflections on what they read. Humans mesure the level of erudition in the weight of the pages they went through. Humans can't read everything. What knowledge will they sacrifice to the benefit of other texts? And most of all, what will motivate those choices? Using books as a tool, this installation invites anyone visiting the space to question their expectations concerning the usage of books and the noble aspect we traditionally links to them.

University of Sherbrooke Gallery, May 2018

Eastern Townships Book Fair, October 2018

Je fais sans le vouloir

des bruits de bêtes, des cris

d’outardes, d’oies sauvages, de bernaches

du Canada. 

Mon chant d’amour est là

dans les airs

ou par terre

répandu. 

 

(les adieux, André Lapierre)

Vous n’êtes pas seul.e.s à ne plus savoir

si vos yeux sont ouverts

 

mais vos muscles, sous d’autres mains,

vos murs cèdent:

 

une clarté se propage

sans trouver son perchoir. 

 

(les retrouvailles, Olyvier Leroux)

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